✍🏻Propos recueillis par Claire CAMINATI FARBER, Responsable Communication French Assurtech & Startup Palace
Après FCB.ai, (ICI) il est temps de vous présenter une autre startup qui a décidé cette année d’exposer au INNN. Je vous propose que l’on s’intéresse aujourd’hui à 1836. J’ai eu la chance d’échanger avec Caroline Audrechy, qui dirige la startup.
🥁 1836 : c’est quoi ? Et comment ça fonctionne ?
1836 est une solution numérique qui structure et sécurise les données vitales, pour faciliter la transmission de nos PME, quoi qu’il arrive. La 3eme sécurité qui complète celle des assurances et des sujets juridiques.
Notre première force est de guider le dirigeant à sanctuariser ses données : y mettre celles qui sont importantes, s’il n’est plus là (accident) ou quand il cède sa société. Cette sécurité représente aussi une brique externe en cybersécurité.
La seconde force de 1836 est de faciliter la transmission en 48h grâce au notaire, partie prenante qui va transmettre les données aux mandataires concernés.
Ces données sont très utiles en gain de temps et en valeur, lorsque le dirigeant va transmettre sa société. Toutes les informations sont précieuses pour valoriser la partie des actifs immatériels.
🥁 Très concrètement, je suis une PME et je souhaite sécuriser mon entreprise avec votre solution. Comment ça se passe et combien ça me coûte ?
La première étape est la contractualisation juridique.
Ensuite, vous arrivez dans votre chambre forte dans laquelle vous avez trois parties à remplir, avec des questionnaires, des documents demandés et le choix de vos mandataires.
Nous guidons le dirigeant sur les informations à intégrer. Par exemple, comment accéder aux logiciels (CRM, ERP…), qui sont les personnes clés et pourquoi (tableau de criticité RH), tableau des brevets, documents juridiques…
Concernant les mandataires, il s’agit d’exprimer qui sont les personnes qui pourront récupérer les informations en cas de nécessité, et surtout lesquelles. Nous segmentons les informations données. Par exemple, mon mari aura accès à toutes les informations, et ma salariée à 75% de la chambre forte. Tout cela est bloqué chez le notaire du dirigeant, partie prenante qui débloque les informations.
Il y a un montant à l’initialisation des données, et un abonnement pour l’actualisation et la sécurité des données dans un cloud souverain français.
🥁 Quelques mots sur la genèse de 1836 et ses fondateurs ?
1836 est né d’un danger, le mien. J’ai perdu mon ancien associé d’un accident de la route. Il était développeur, et au cœur du logiciel créé depuis 2 ans. Quand il est parti, il a emmené tout l’actif avec lui. Certes nous avions quelques codes d’accès, ce n’était pas suffisant pour comprendre comment le logiciel était codé… Je me suis demandée si je retournais dans les grands groupes, ou si je faisais de ce danger une opportunité pour nos PME, leurs salariés, leurs savoir-faire… Tout ce qui fait la force économique de la France.
🥁 Pourquoi ce nom “1836” ?
1836 est la date de création du premier coffre-fort en France, en Picardie. Région qui m’est chère, là où je suis née. Et aussi lieu dans lequel on retrouve un ensemble de PME autour de la serrurerie (Fichet, Bauche…).
🥁 Qui sont vos clients et combien en comptez-vous aujourd’hui ?
Nous avons via nos réseaux des dirigeants en direct. Cependant, nous priorisons le modèle BtoBtoB, nous sommes actuellement en plein boom commercial.
Nous commençons les échanges avec une banque, et avançons plus vite avec certains assureurs.
🥁 Votre solution est-elle déployée à l’international également ?
Pas encore, c’est un sujet pour les années à venir ! Et avons depuis le début de l’aventure deux pays ciblés.
🥁 Avez-vous déjà levé des fonds ? Si oui combien, auprès de qui et pourquoi ?
Nous avons deux investisseurs qui sont rentrés avec nous au capital, lors de la création de la société. Il n’y a pas d’autres sujets financiers pour le moment.
🥁 Quelle est votre dernière grosse actualité ?
En choisir une est complexe ! Plusieurs belles actualités alors que 1836 vient d’avoir 6 mois : nous venons d’intégrer un programme d’innovations d’une belle banque française, nous avons été approchés pour des opportunités commerciales et un portrait vient de paraître dans Maddyness .
🥁 Quels sont vos plus gros challenges aujourd’hui ?
Celui sans doute de se faire connaître, la visibilité et communication commencent.
🥁 Combien êtes-vous aujourd’hui dans l’équipe ?
Nous sommes 6, cela va vite et c’est agréable de travailler tous ensemble autour de ce beau projet. À date par ailleurs, nous n’avons pas de besoin de recrutement.
🥁 Si vous aviez la possibilité de revenir en arrière, que changeriez-vous dans le développement de 1836 ?
J’aurais contacté mon futur associé encore plus rapidement.
🥁 Projetons-nous maintenant : 1836 dans 2 ans ça donne quoi ?
Dans 2 ans, nous partons à la conquête de notre premier pays. Nous sommes 18 en France, avec un beau levier de viralité, une société en sécurité est une société qui recommande 1836.
🥁 Quelles sont les prochaines grandes étapes pour vous ?
D’ici la fin de l’année, il s’agit de signer des contrats commerciaux BtoBtoB, et de proposer une belle avancée côté clients.
🥁 Vous participez cette année au salon INNN à Niort C’est la première fois je crois que vous y aurez un stand. Pourquoi ? Quels sont vos objectifs avec cette participation au INNN ?
J’ai l’opportunité d’y être grâce au programme du Cercle Lab de News assurances pro, c’est une belle visibilité. J’ai d’ores et déjà des personnes avec qui j’ai rendez-vous, c’est toujours plus agréable de se rencontrer plutôt qu’en visio. Donc des enjeux de visibilité et commerciaux.
🥁 Y a-t-il une insurtech/startup tech dont vous admirez particulièrement le développement et pourquoi ?
Je suis assez admirative de deux sociétés, qui m’inspirent différemment. D’une part, Testamento avec cette conquête marché et les solutions apportées. D’autre part, Stoïk pour la cohérence quant à leur positionnement et qui s’inscrit au quotidien dans leurs actions marketing et de communication.
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