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Le bâtiment connecté automatisera la gestion des sinistres

Toutes les nouvelles constructions seront connectées d’ici 3 ans. En attendant, les assureurs et mutuelles se préparent en s’associant aux startups spécialisées dans l’IoT et la Blockchain.

Par « bâtiment connecté » ou « Smart Building » on entend l’ensemble des objets communicants, intégrés aux équipements du bâtiment : chauffage, électricité, climatisation, stationnement…

Bien que les prévisions Gartner concernant l’IoT soient optimistes — 29 milliards d’appareils connectés attendus pour 2020 — le Smart Building, ce n’est pas pour tout de suite… ou plutôt ce n’est pas pour tout le monde !

Seules les nouvelles constructions sont pour le moment concernées. Marché aujourd’hui estimé à 2 milliards d’euros en 2017, ce montant progressera dans les années à venir. Et selon Emmanuel François, le président de l’association française Smart Building Alliance (SBA), « toutes les nouvelles constructions seront connectées d’ici 3 ans ».

Anticipation des risques

Grâce aux données remontées, il sera possible d’anticiper les déficiences d’un bâtiment et surtout d’agir avant que le sinistre n’arrive. Avec l’intelligence algorithmique, des alertes ou des actions pourront être automatisées : un occupant ayant oublié d’éteindre l’électricité ou le gaz durant son absence se verra envoyer une notification si le système ne procède pas de lui-même à des ajustements.

Ce mix entre architecture et informatique fait basculer le bâtiment dans l’ère du service. En effet, la maintenance d’un système complexe, la gestion du cyber risque seront probablement pris en charge par les promoteurs immobiliers. Mais cela reste une hypothèse.

Dans ce cas, l’assurance Habitation sera-t-elle toujours contractée par l’occupant ? Cette question se pose également dans l’assurance automobile avec l’avènement de la voiture autonome.

Des assurances automatisées

Ce qui est sûr, c’est qu’avec la connectivité du bâtiment combinée à celles des objets de la maison (domotique, thermostat, caméra de surveillance, éclairage, compteur intelligent), le métier d’assureur va fortement évoluer, en se diversifiant notamment dans la prévention.

La MAIF teste depuis septembre 2017 le boîtier de la startup Luko, pour analyser les consommations d’électricité en temps réel. En détectant les appareils connectés au réseau électrique de l’habitation, il est en mesure de proposer une optimisation des coûts et d’alerter en cas d’anomalie.

L’IoT combiné à la blockchain — cette technologie de stockage et de transmission d’informations transparente et sécurisée — permettra d’automatiser les contrats et les échanges administratifs liés à la déclaration de sinistres sans aucune intervention humaine. C’est ce que l’on nomme les smarts contracts ou contrats intelligents. Pour l’assuré, moins de paperasse. Pour l’assureur, la garantie de pouvoir recouper les informations et d’éviter les fraudes.

De même, l’archivage sécurisé de l’historique de ces échanges permettra une meilleure passation en cas de changement d’assurances. C’est ce que ce sont en train de tester 14 compagnies d’assurance via une plateforme de blockchain développée par le cabinet Deloitte et la startup Stratumn.

Rendez-vous dans 3 ans…

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