[FLASHBACK INNN 📆] Discussion avec Killian Vermersch (Golem.ai)

✍🏻Propos recueillis par Claire CAMINATI FARBER, Responsable Communication French Assurtech & Startup Palace

On vous a dit qu’on revenait dans quelques mois à Niort pour la 2e édition du INNN ? En attendant, je vous propose de se replonger dans l’édition 2022 avec Killian Vermersch, nouveau CEO de la startup Golem.ai qu’on a eu l’occasion de croiser là-bas.

🎙Golem.ai en quelques mots c’est quoi ?

Bien qu’il s’agisse dans la culture pop d’une créature mythique, Golem.ai est aussi une deeptech française ayant pour ambition de simplifier le quotidien de ses clients en accélérant et fiabilisant le traitement de leurs messages. Comment ? Grâce à une intelligence artificielle qui extrait les informations de vos messages entrants (y compris les pièces jointes) pour ensuite les catégoriser, voire proposer des brouillons de réponses ou répondre automatiquement. La solution est également capable d’automatiquement alimenter un CRM pour le mettre à jour ou d’aller y récupérer des informations pour alimenter les réponses générées. 

Dans le secteur de l’assurance, la priorité étant d’optimiser la qualité du traitement des demandes des assurés, l’IA est un outil d’aide aux collaborateurs qui évite d’être submergés de messages au point de ne plus avoir de temps pour leur répondre vite.

Mais ce dont nous sommes le plus fiers, c’est qu’il s’agit d’une technologie qui ne nécessite pas d’entraînement datas type machine learning. Deux avantages à cela : elle est totalement explicable par nature mais surtout frugale !

🎙Vous avez fait partie de la 2 saison de French Assurtech : où en êtes-vous depuis ? Comment se porte Golem.ai ?

Bien ! Même très bien.

Maintenant que nous avons du recul, j’en profite pour préciser que la saison 2 de French Assurtech était un beau tremplin pour être au contact de nombreuses assurances et mutuelles (avec quelques PoC à la clé). Nous étions au stade de l’analyse et de la compréhension des enjeux technologiques, des process, et des modes de fonctionnement qu’ont les grands groupes avec les startups. Nous cherchions la manière la plus efficiente de scaler la production de nos solutions (comme l’analyse de messages) en partant du besoin client.

Aujourd’hui, notamment après une deuxième levée de fonds en 2021, nous comptons environ 40 collaborateurs, une technologie qui s’est faite un nom dans l’univers du NLU (Natural Language Processing) et une solution d’analyse des messages entrants qui répond à beaucoup de besoins liés au traitement de la relation client. 

Nos enjeux aujourd’hui portent plus sur l’expansion de notre solution d’analyse de messages entrants sur de nouveaux secteurs, le développement de nouveaux partenariats avec notre coeur technologique NLU, mais également sur la communication autour de la frugalité.

🎙Il me semble que vous avez légèrement pivoté aujourd’hui et que votre solution ne s’adresse plus tout à fait à la même cible qu’à l’époque de votre accélération, non ? Tu peux nous en dire plus ?

Nous nous sommes focalisés. Historiquement chez Golem.ai nous vendions plusieurs produits issus de notre technologie NLU notamment de l’analyse de documents, de GED… Aujourd’hui nous proposons notre solution d’analyse de messages entrants, et des partenariats autour de notre cœur technologique NLU.

C’est un focus stratégique sur notre produit InboxCare qui s’adresse surtout aux directions de la relation/expérience client et de toute autre entité qui gère les flux d’échanges avec l’extérieur. Il permet par ailleurs de focaliser les équipes sur une expertise précise ! On gagne ainsi en agilité, en rationalisation de process…

En parallèle, nous mettons directement à disposition notre cœur technologique, le même que celui sur lequel s’appuie InboxCare, dans le cadre de projets stratégiques avec nos partenaires. Cela leur permet de créer leurs propres offres internes ou externes basées sur notre expertise en NLU.

🎙Tu as choisi d’exposer lors de la 1ère édition du INNN, le salon de l’innovation et du risque qui s’est tenu les 5 et 6 octobre derniers à Niort. Pourquoi ? Pourquoi était-il important pour toi de ne pas rater cet évènement ?

Le secteur des assurances et mutuelles possède une appétence forte sur les sujets IA et notamment sur l’analyse des messages entrants des assurés, du parcours de souscription à la gestion des sinistres.

C’est un domaine qui nécessite de capter beaucoup d’informations complexes à traiter dans le traitement de la relation client comme les numéros de contrats ou les pièces d’identité, avec un haut degré de risque pour garantir la confidentialité des données. De plus ce sont souvent des messages avec plusieurs intentions qu’il faut traiter de manière distincte (exemple : réclamation, demande de prix…).

En sommes, c’était cohérent avec notre stratégie de prospection !

🎙Que retiens-tu de cette première édition ? 

Pour les équipes, nous retenons plusieurs contacts très réceptifs à l’idée d’intégrer vite de nouvelles innovations technologiques. Les prospects ne venaient pas uniquement faire de la veille, ce qui est souvent notre crainte sur les salons.

Et personnellement, c’était l’occasion de donner une conférence sur le sujet de la frugalité, pour mettre en avant nos valeurs et éduquer le public sur l’existence de technologies d’IA qui consomment peu. Un bon test de notre discours. Mais je retiens surtout que les thématiques des autres conférences étaient également très focalisées sur des cas d’usages pragmatiques pour le secteur assurantiel (exemple : assurance embarquée, gestion des sinistres…).

🎙Si tu devais convaincre une startup d’exposer lors de la prochaine édition du INNN, que lui dirais-tu ?

En tant que startup, le temps alloué sur les salons est sujet à débat, car c’est parfois coûteux en investissement (financier et humain) ou au contraire très intéressant. Se rendre au salon INNN c’est plutôt miser sur la seconde option ! De manière générale, les très grands salons servent surtout à la notoriété, là où les salons spécialisés servent directement le business.