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[Dans le monde d’après French Assurtech] – Interview de Virgile Delporte (Testamento)

✍Propos recueillis par Claire Caminati-Farber, Responsable Communication Startup Palace & French Assurtech

Pour le lancement de cette nouvelle rubrique qui met en lumière les startups passées par le programme d’accélération de French Assurtech, nous sommes ravis de donner la parole à Virgile Delporte, fondateur et CEO de Testamento… que vous avez très certainement dû voir intervenir sur BFM business ou Europe 1 à un moment donné ! Bienvenue Virgile !

 Vous avez fait partie de la première saison de French Assurtech en 2018, pourriez-vous vous représenter pour ceux qui ne vous connaîtraient pas ?

Avec plaisir ! Je suis Virgile Delporte, co-fondateur et président de Testamento. Après un début de carrière dans l’industrie du jeu vidéo et la réalité virtuelle, j’ai co-fondé Testamento en 2013. Depuis, Testamento est devenue la plateforme leader d’anticipation successorale, adressant le marché des particuliers tout en développant une approche B2B auprès de mutuelles et d’assureurs.

Si vous deviez résumer le programme French Assurtech en 2 mots, lesquels seraient-ils et pourquoi ?

En deux mots : crédibilité et opportunités. Crédibilité car lorsqu’on se développe, on a besoin d’être accompagné et l’apport du programme French Assurtech a été très adapté. Opportunités, car c’est grâce à cet accélérateur que nous avons pu rencontrer des interlocuteurs expérimentés et décisionnaires au sein de mutuelles et réussir, avec leur appui, à industrialiser des solutions.

Que retenez-vous de French Assurtech ?

Le TGV Paris / Niort de 7h27 depuis la Gare Montparnasse, tous les mois, et le retour à 17h44 ou 20h32.

Plus sérieusement, nous cherchions un véritable programme d’accélération un peu à l’américaine (accompagnement sérieux, réguliers, nombreuses sessions de travail individuel et collectif), mais nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre lorsque nous avons été retenus. Nous n’avons pas du tout été déçus. Je retiens cependant une chose : apprendre et partager sont extrêmement enrichissants !

Qu’est-ce qui a été le plus challengeant pour vous pendant les 9 mois du programme ?

En intégrant ce programme, je me disais que j’allais essayer de participer au mieux aux sessions de travail. Mais très vite, j’ai pris conscience de la valeur ajoutée qu’elles contenaient et dès lors, c’est devenu une priorité incontournable de mon agenda, car la valeur ajoutée était devenue évidente. Je crois que le plus challengeant aura été de faire passer les enseignements de French Assurtech auprès de mon équipe et de m’assurer que l’on capitalisait tous sur ce programme.

Une personne qui vous a particulièrement inspiré pendant le programme ?

Très honnêtement, beaucoup de personnes m’ont inspiré, par leur engagement et leur détermination, que ce soit du côté des startups, des équipes d’accompagnement de Startup Palace ou du côté des mutuelles. Mais si je devais retenir une personne, ce serait Anne-Béatrice Sonnier, la dirigeante et co-fondatrice de la startup Coorganiz, qui faisait partie des 5 startups de la saison 1. Nous étions dans le même bateau (2 startups), même si Testamento avait déjà plus de recul sur le marché. J’ai toujours été impressionné par son agilité, sa personnalité et sa détermination.

Que retenez-vous de la collaboration avec les grands groupes ?

Les grands groupes et les startups ne vivent pas au même rythme. Pour un groupe, court terme et moyen terme n’ont pas le même sens que pour une startup. Lorsque l’on s’engage dans une projet impliquant l’un et l’autre, il est crucial de garder cela en tête. Il faut savoir patienter à certaines étapes et essayer d’accélérer le processus à d’autres moments. Dans une startup, c’est pour moi le rôle du fondateur de prêter attention à cela, afin d’éviter certaines incompréhensions et frustrations. Mais dès que la confiance est établie (elle se mérite), on peut vraiment construire un partenariat solide et pérenne.

Comment avez-vous collaboré avec les mutuelles pendant l’accélération ? Avez-vous déployé des POCs ?

Des POCs ? Aucun intérêt ! Plus sérieusement, il faut sortir de cette logique de POCs, en tous cas avec des startups dont la technologie a déjà fait ses preuves au moins une fois. Nous n’avons pas envie de perdre de temps, et les grands groupes non plus. Si la solution proposée a de l’intérêt, autant passer à la mise en œuvre. Peut être sur un segment réduit mais la case POC n’est pas obligatoire.

De notre côté, nous avons collaboré et beaucoup échangé avec Mutavie et Covea pendant l’accélération. Nous avons lancé une étude de marché avec les équipes de Maaf, cela a été extrêmement riche et enrichissant. Et juste après la fin du programme, nous avons poursuivi la collaboration avec Mutavie, et avons lancé avec eux l’industrialisation de notre solution de gestion de bénéficiaires.

Etes-vous toujours en contact avec les autres startups passées par le programme la même année que vous ?

Oui, nous avons gardé le contact ! Mais plus particulièrement avec Coorganiz, qui est dans une excellente dynamique et avec laquelle nous partageons beaucoup nos expériences et préoccupations. Nous partageons d’ailleurs un actionnaire commun, Malakoff Humanis. Avec d’autres startups, nous aimons d’ailleurs partager les bons tuyaux : notamment pour savoir à quels événements se rendre et qui sont les assureurs, banques et mutuelles avec lesquels travailler en priorité !

Continuez-vous à travailler aujourd’hui avec les mutuelles partenaires de French Assurtech ?

Comme je l’indiquais un peu plus tôt, nous avons un produit en production chez Mutavie : un outil de gestion de bénéficiaires dans les parcours de souscription des contrats d’assurance-vie. Cet outil est d’ailleurs disponible depuis juillet 2019 dans les espaces clients du groupe Macif et de ses partenaires distributeurs, accessible à 1,3 million de sociétaires. Le plan a été suivi et le groupe Macif est un excellent partenaire pour nous. Ils nous font également confiance en incluant notre bouquet de services d’anticipation successorale dans leur contrat d’assurance-vie.

Où en est Testamento depuis la fin du programme ?

Nous avons beaucoup grandi et avons pris en maturité. Début 2019, nous avons levé 3M€, ce qui nous a donné de nouveaux moyens pour grandir, industrialiser et accélérer notre conquête commerciale. Nous avons désormais 3 produits éprouvés et déjà déployés chez de grands partenaires. Au total, nous avons déjà plus de 10 partenaires dans le monde de l’assurance, incluant des grands comptes comme Generali, Malakoff Humanis, Macif, Allianz et La France Mutualiste.

Quelles sont vos ambitions pour les mois à venir ?

Dans un contexte Covid, c’est intéressant de se poser la question des prochains mois, car il me paraît important d’être très focalisés pour être les plus efficaces possibles, même si nous regardons plus loin.

De notre côté, l’enjeu principal est commercial : vendre et déployer notre portail marque blanche de gestion et désignation de la clause bénéficiaire, à la fois dans des contrats d’épargne et de prévoyance individuelle ou collective.

Nous nous appuyons pour cela sur des partenaires dans le conseil ou dans le monde du progiciel. Nous avons déjà annoncé 3 partenariats.

Ce dont vous êtes le plus fier depuis le lancement de Testamento ?

Mon équipe ! Sans être entouré d’une excellente équipe, on ne va pas loin. Nous avons désormais une équipe incroyable, capable de réussir des exploits et de grands projets.

Si vous deviez convaincre une startup que vous connaissez de postuler pour la prochaine saison de French Assurtech, que lui diriez-vous ?

Si vous êtes entrepreneur, vous avez beaucoup de qualités, en particulier la détermination et la résilience. En intégrant le programme French Assurtech, vous pourrez vous renforcer sur tous les autres compartiments, en fonction de vos besoins et de vos faiblesses : RH, finance, compétences des métiers de l’assurance, de l’UX, de la gestion de projet, de la tech, etc. Vous bénéficierez à la fois d’un accompagnement global et individuel, totalement adapté à vos besoins. Le seul prérequis : accepter de se mettre à nu et ouvrir tous les chakras pour apprendre.

Le mot d’Alexandre Jeanney, Program Manager de French Assurtech :

Virgile est entré dans notre programme au tout début de l’histoire. La peinture était encore fraîche et notre modèle encore en quête de ligne directrice. Pour autant, par son attitude, son écoute et ses propositions, il a su se positionner très rapidement dans cet écosystème naissant.

Son enthousiasme, sa passion et sa rigueur lui ont d’ailleurs permis de rapidement comprendre comment tirer le meilleur de notre programme. Depuis son entrée dans le programme, son offre a évolué, la liste de ses clients s’est étoffée et son équipe a grandi.

Je n’y vois, avec du recul, que le résultat d’un grand professionnel, doté de qualités indispensables à ce monde de l’entreprenariat ! Bravo Virgile et toute ton équipe pour tout le travail accompli jusqu’à maintenant !


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Tenez-vous prêts : notre prochaine interview concernera la startup… Coorganiz… d’ailleurs mentionnée à plusieurs reprises dans les réponses de Virgile !

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